Le 15 décembre 1972, les Nations Unies ont désigné le 5 juin comme journée mondiale de l’environnement. La thématique centrale de cette année est la biodiversité, avec un appel de l’ONU à l’action de tous pour lutter contre la perte accélérée d’espèces et la dégradation du monde naturel. Dans ce blog, je vous propose donc un bref état des lieux de la biodiversité, de l’action de la communauté internationale et de la nécessité d’un engagement vigoureux de toutes et tous en faveur de la diversité des espèces vivantes.

La vie sur Terre, en danger à cause des activités humaines

Cette célébration s’inscrit dans un contexte plus qu’alarmant et sans précédent dans l’histoire de l’humanité : dans les 10 prochaines années, une espèce sur quatre pourrait avoir disparu. Au plan mondial, un million d’espèces végétales et animales sont aujourd’hui menacées d’extinction alors qu’en Suisse, un tiers des espèces et la moitié des milieux naturels sont menacés. Cela met en péril l’existence même de l’humanité.

En tant qu’espèce du monde vivant, nous dépendons en effet des cycles de la vie pour nous alimenter, respirer, boire, nous habiller, pour la qualité de notre santé. Ces cycles reposent sur la richesse et la qualité de la biodiversité, cet internet de la Vie, une toile complexe et interdépendante où chaque espèce et chaque spécimen joue un rôle à part entière.

Or, les activités humaines jouent actuellement davantage un rôle perturbateur que porteur de vie. Selon la Confédération, en Suisse, les causes de dégradation sont principalement le mitage du territoire, l’utilisation intensive des sols et des eaux, la dissémination des espèces exotiques envahissantes et les apports de pesticides et d’azotes par l’agriculture. Selon la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) et le rapport L’avenir de l’environnement mondial – GEO6 du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), les cinq principaux moteurs mondiaux de cette dynamique destructrice de la biodiversité sont le changement d’affectation des terres, la surexploitation des plantes et des animaux, l’urgence climatique, la pollution et les espèces exotiques envahissantes.

L’humanité, porteuse de vie, aussi

Il est encore temps et urgent d’agir globalement et localement pour éviter cette extinction de masse de la Vie. L’action de la communauté internationale ne date pas d’hier. Dès les années 1970, une série d’accords et d’institutions, comme le PNUE, sont créés. En 1992, une approche globale est actée lors du sommet de la Terre à Rio de Janeiro avec l’adoption de la Convention sur la Diversité Biologique, qui compte aujourd’hui 196 Etats parties. La gouvernance mondiale de la biodiversité s’appuie également sur une série d’accords régionaux et internationaux spécifiques adoptés avant et après 1992. Adopté en 2015, l’Agenda 2030 des Nations Unies pour le développement durable complète ce tableau avec l’objectif 15 spécialement consacré à la vie terrestre. Actuellement, l’agenda global post-2020 pour la biodiversité est en cours d’élaboration. Ainsi, les Nations Unies répondent par une action nécessaire et de plus en plus importante. Cela sera-t-il suffisant ?

Seulement si cette action globale s’accompagne aussi de notre engagement collectif et individuel comme citoyens, entrepreneurs, leaders, professionnels, société civile, fonctionnaires et sous tant d’autres formes. Bref, comme êtres vivants et humains. Une humanité porteuse de vie est possible et existe déjà, les actions concrètes et locales, à la portée de nous toutes et tous, sont nombreuses. Apprendre, partager et agir comme le disent les Nations Unies. « Il n’y a plus qu’à » comme dirait l’autre. On s’y met ?

Photo: Sebastian Justiniano


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