Des voix issues de la société civile et de la communauté scientifique appartenant au « Réseau multilatéralisme » appellent à une politique active de la Suisse au Conseil de sécurité de l’ONU

A partir du 1er janvier 2023 et en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU (CSNU), la Suisse assumera pour deux ans des responsabilités au sein de l’organe principal des Nations Unies responsable de la sécurité internationale et de la paix. Nous attendons de la Suisse qu’elle poursuive une politique active et ambitieuse dans l’esprit de la Charte des Nations Unies, sur la base de l’article 54 de la Constitution fédérale. En tant qu’acteurs de la société civile et de la communauté scientifique, nous saluons les quatre priorités fixées par le Conseil fédéral pour la présence de la Suisse au Conseil de sécurité, ainsi que l’affirmation selon laquelle les droits humains sont étroitement liés à ces priorités. Car, à nos yeux, siéger au CSNU ne doit pas être une simple question de prestige. La Suisse doit poser des accents clairs et ne pas rester passive ou vague sous couvert de sa neutralité. Il serait par exemple souhaitable, dans l’esprit de ses efforts pour la paix, que la Suisse signe le Traité d’interdiction des armes nucléaires (TIAN), comme l’a notamment demandé le Parlement. 

Le Parlement, en tant que principal représentant des intérêts des citoyen·ne·s, doit être activement impliqué dans ce processus par le biais de rapports réguliers. Mais la société civile, notamment les organisations non gouvernementales (ONG) et la communauté scientifique disposent également d’une expérience et d’une expertise précieuses des  conflits et des thèmes traités au sein du Conseil de sécurité. Ces préoccupations doivent être prises en compte dans la politique de la Suisse. C’est dans ce contexte qu’existe depuis 2020 un groupe d’acteurs issus de la société civile et du monde scientifique échangeant sur la candidature de la Suisse au Conseil de sécurité. Ce groupe poursuivra son engagement pendant le mandat de la Suisse et soutiendra son action de manière constructive mais aussi critique. Le Réseau multilatéralisme encouragera la prise de conscience, l’information, le dialogue et le travail de relations publiques sur l’ONU, le Conseil de sécurité et le rôle de la Suisse, et assumera le cas échéant le rôle de gardien attentif.

Cet échange structuré entre le DFAE et les acteurs de la société civile et du monde de la recherche qui existe depuis 2020 est une chose très positive. Ce mécanisme, sous la forme d’un “dialogue structuré” permet d’aller chercher l’expertise thématique et par pays de ce réseau. Cela permettra d’augmenter le retour d’information à la population et la transparence. Nous attendons du DFAE qu’il continue à entretenir et à consolider ce dialogue avec la société civile, mais aussi avec celle issue des pays qui figurent à l’agenda du Conseil de sécurité lors des deux prochaines années. 

Au nom du Réseau multilatéralisme



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